Nous nous sommes tant aimés

J’ai quitté Facebook. J’ai quitté Instagram. Mais j’ai décidé de ne pas vous quitter. C’était pourtant, à ce qu’il parait, le choix le plus logique. Et puis de disparaitre.

Mais non… pourquoi disparaitre ? Je suis persuadé qu’il existe un chemin, tortueux, moins facile mais plus gratifiant sans doute, à prendre, voire à créer, sur lequel je ne me laisserai pas dicter ma vie sur la toile (oui, je dis encore sur la toile) par les plateformes.

Donc, je vais me faire fort (encore une belle expression de nos belles années d’antan) d’être toujours là, mais à mes conditions. Ce sera sans nul doute plus difficile pour moi, mais j’ai la foi (pour une fois), et je vais parcourir les internets pour trouver les voies praticables.

J’ai pourtant adoré Facebook. Au premier regard, en 2007, je me suis jeté dessus et je ne l’ai jamais laissé tomber. Douze ans de relations suivies auxquelles je mets fin ce 1er novembre 2019.

Datada… ha ha

J’ai eu d’autres copains numériques avant (vous l’avez ?), que j’ai laissé tomber sans regret en 2007. L’attrait de la nouveauté bien sur, j’ai cette année là été l’heureux propriétaire de mon premier iPhone, a un effet terriblement compulsif sur les jeunes gens, dont j’étais (et que je suis toujours peut-être ?).

J’ai vécu avec pendant plus de 10 ans, nous avons partagé ma vie, mes coups de cœur, très peu de coups gueule (je suis de très bonne composition à ce que l’on dit).

C’était surtout avec mes amis que cela se passait, à ce qu’il semblait au début de notre relation. Puis… petit à petit… sans un bruit… mes partages, mes réactions, mes commentaires se sont transformées. Ce qui était une conversation entre amis est devenu de la « data ».

Naïveté quand tu nous tiens

« Si c’est gratuit, c’est que vous êtes le produit »

comme dit le vielle adage.

Ce que j’ai assumé pendant des années avec Facebook. Mais quand le produit est maltraité, négligé et jeté en pâture sans protection sur la place du marché, c’est beaucoup de violence pour un produit qui n’avait rien demandé (vous l’avez toujours ma poussive métaphore ?). Et je n’aime pas la violence.

L’autre raison qui me fait claquer la porte et quitter la maison Zuckie, c’est le temps de cerveau disponible à consacrer aux actions de scroll et swipe (comment ces 2 mots font ils partie de notre vocabulaire, mystère et boule de gum). Mais j’y reviendrais dans un prochain billet.

Je ne dis pas que ce sera facile. Je ne dis pas que je ne vais pas y perdre. Si 2,4 milliards de personnes l’utilisent * quotidiennement c’est qu’il y a de très bonnes raisons.

Mais j’aime à croire qu’on peut avoir raison contre le reste du monde !

* Chiffres Facebook 2018

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